Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
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    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
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    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
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    A. Richardson
Prochaines courses

Historique

© Thierry Martinez
© Thierry Martinez
La Class40 est née d’un bouillonnement d’idées géniales et simples à la fois. Avant sa création en 2004, architectes, coureurs et responsables de chantiers cogitaient déjà depuis quelques années à un bateau de 40 pieds dédié à la course au large. Mi-Mini de série, mi-60 pieds océanique. Un engin de course, mais pas que... Un voilier suffisamment marin pour traverser l’Atlantique en toute sécurité. La Class40 était déjà en marche…

Pendant plusieurs années, les idées ont fusé autour de carènes de 40 pieds, mais sans réussir à prendre forme. En 2004, le journaliste-skipper Patrice Carpentier, à la demande de plusieurs professionnels du nautisme, se mobilise pour mettre au point une jauge Class40. Il s'entoure du skipper Michel Mirabel, de Christian Bouroullec, responsable du chantier Structures et de Pascal Jamet, PDG de Volvo et passionné de voile. Ensemble, ils créent l'association « Class40 ».

Créateurs et modérateurs sont dans un bateau...
Il y avait alors d'un côté des chantiers navals avec leurs 40 pieds existants. On citera notamment le Pogo 8.50 de Structures qui venait de remporter la Transquadra et le Jumbo 40 du chantier du même nom. Ces constructeurs savaient qu'il y avait là une demande, un marché. Leur volonté était donc de trouver un cadre, une jauge, pour ces 40 pieds destinés à un public de skippers aussi avertis que « sages ».
D'un autre côté, il y avait un groupe d'architectes et de coureurs issus de la Classe Mini, bourrés de talent et d'idées, fans de vitesse et de glisse.
« Patrice Carpentier a réussi à faire prendre la mayonnaise entre ces deux viviers d'idées à priori incompatibles mais en réalité parfaitement complémentaires », explique Pascal Jamet, « il y avait les créateurs et les modérateurs... »

Les plans de 40 pieds existants et ceux imaginés mais jamais concrétisés ont été mis sur la table. En face, un cahier des charges qui tenait en trois points : réaliser un bateau simple, fiable et rapide. « Nous nous étions fixé comme objectif de faire tenir la jauge sur deux pages ! », se souvient Patrice Carpentier.
« Il nous a fallu environ un an pour définir ces règles de jauge, mais ce fut passionnant ! Réunir plusieurs architectes autour d'une même table n'est pas chose facile ! Ce sont tous des personnages têtus mais tellement brillants ! », raconte Pascal Jamet.

Salon Nautique 2005 : le voile se lève sur la Class40
Au Salon Nautique de Paris 2005, la jauge Class40 et les grandes lignes de cette nouvelle série de course au large sont officiellement dévoilées ainsi qu'un programme sportif avec pour point d'orgue la Route du Rhum 2006. La salle de conférence affiche complet. L'assistance est passionnée : c'est le premier succès de la Class40.

Succès vite confirmé dans les mois qui suivent. Les Pogo 40, Jumbo 40 puis Akilaria sortent de leurs chantiers respectifs. De nombreux architectes planchent. Les premiers prototypes voient le jour... « Tout est allé très vite ! Nous sommes restés sidérés face à l'enthousiasme suscité par cette classe ! », rappelle Pascal Jamet.

En effet, dix mois plus tard (dix mois seulement...), en octobre 2006, la classe rassemble déjà 54 adhérents tandis que 25 Class40 sont au départ de la Route du Rhum ! Les 40 pieds représentent un tiers de la flotte de cette mythique Transat...
Depuis, la Class40 réuni systématiquement les flottes les plus importantes des courses au large auxquelles elle participe.
En 2007, 129 membres adhèrent à la Class40, et 30 d'entre eux sont au départ de la Transat Jacques Vabre. Depuis, la classe a trouvé un équilibre avec 120 à 130 adhérents par an et une flotte d'une quarantaine de bateaux régulièrement en course.

La convivialité pour catalyseur
Ça c'est pour la quantité. Côté « qualité », là aussi la jeune classe a parfaitement rempli son cahier des charges.
« Nous voulions créer une classe d'amateurs éclairés, un circuit qui soit accessible à tous. Une classe qui permette à tous les bons marins de réaliser leurs rêves de course au large. Simplement, pour le plaisir, sans se ruiner ni passer des mois en chantier sur un prototype compliqué », détaille Michel Mirabel.
Pile dans le mille. La cible visée, principalement des chefs d'entreprises et professions libérales qui ont su garder un pied dans l'eau et les cheveux dans le vent, constitue la grosse majorité des adhérents de la Class40. De jeunes skippers semi-professionnels les rejoignent.
Au final, se crée là un mélange des genres détonnant. Tous sont euphorisés par cette toute nouvelle liberté qu'ils dégustent sans compter : participer à des courses au large.
Dès les premières compétitions de la Class40, des amitiés se nouent. Des souvenirs se gravent dans les mémoires. Ça, c'est le ciment de la Class40.

La diversité : un atout pérenne
Depuis sa création, la Class40 s'est fait sa place au soleil dans le petit monde de la course au large. Très vite, même, elle s'est internationalisée : Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Belgique, , Espagne, Etats-Unis, Hollande, Italie, Norvège, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande... Aujourd'hui, les skippers Class40 représentent pas moins de 22 nationalités.
Pour Patrice Carpentier, c'est une force : « le mélange des genres et l'internationalisation sont de très bonnes choses. La richesse de la Class40, c'est sa diversité et c'est ce qui me rend optimiste pour l'avenir. »

Cette diversité s'exprime aussi au travers les silhouettes et les carènes des Class40. Depuis sa création, les architectes s'en sont donné à cœur joie pour optimiser au mieux les règles de la classe. Inévitablement, les bateaux ont peu à peu gagné en puissance.
«La Class40 est très bien telle qu'elle est ! Nous avons trouvé la bonne recette car, non seulement nous arrivons à créer des bateaux très différents dans un même cadre... mais il reste encore de nombreuses pistes à explorer pour les architectes», s'enthousiasme François Lucas, architecte de son état et l'un des initiateurs de la Classe.
Pour Michel Mirabel cependant, il faut absolument rester fidèle au dogme fondateur de la Class40 : « concernant la jauge, il faut continuer à systématiquement choisir la solution qui coûte le moins cher. C'est le seul moyen d'éviter la course à l'armement et à la puissance. Il est grand temps de rester très ferme là-dessus. »

Classe à suivre...
Indéniablement bien née et désormais parfaitement ancrée dans le monde de la course au large, la Class40 a gagné son premier pari. Reste désormais pour elle à trouver le juste équilibre entre performance et accessibilité ; entre budget « pro » et budget tout court ; entre courses très au large et « grand prix » ouverts à tous...
La Class40 poursuit son cheminement. A elle de trouver les bons choix tactiques, ceux qui permettent aux marins de réaliser leurs rêves, tout simplement.

 

Auteur : Catherine Ecarlat

 

 


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