Dans les premières heures du jeudi 21 février, après deux jours et demi d’une intense compétition, de multiples changements de leader et plus de 600 milles de course, seulement quelques minutes séparent les premiers Class40 à l’arrivée.
Eärendil, skippé par la française Catherine Pourre, est le premier à franchir la ligne pour la seconde année consécutive, devançant deux des bateaux prometteurs de la course au large. L’équipage franco-italo-espagnol a coupé la ligne à 1h 01’ 15 (heure locale) soit après 2 jours, 13 heures 45 minutes et 50 secondes de course. Ne rien lâcher tout au long du parcours ne suffisait pas : ruse et ténacité ont également joué leur part.
« C’était stressant. Eärendil n’était pas le plus rapide sur certains bords. Tous les trois bataillions et prenions l’ascendant tout le temps » commente Catherine Pourre. « Eärendil est un bateau un peu plus ancien que les autres qui se battaient pour la gagne, mais ils sont similaires en design. Le facteur-clé était d’avoir les bonnes voiles pour les différents bords. Quand tu en changes, ça peut prendre ½ heure mais si tu n’en changes pas, tu peux perdre plus que ça. C’était du match racing tout au long, surtout à la fin, et nous étions sous pression tout le temps. L’année dernière, nous nous étions battus contre les éléments, cette année c’était contre de très bons compétiteurs que nous avions vue tout le temps. C’était une bataille intense qui n’a jamais faiblie. Aymeric (Chappellier) et Luke (Berry) avaient tous les deux des équipages de 4 personnes quand nous étions 5. Je ne pensais pas pouvoir battre physiquement ces jeunes gars coriaces. Mais nous étions plus lourds. Je suis contente que nous ayons fait ce choix et l’équipage était juste impressionnant, comme l’année dernière. »
Aïna Enfance et Avenir (#151) termine deuxième, seulement 3 minutes et 20 secondes après.
« C’était une course incroyable, une bonne bagarre sur l’eau », commente Aymeric à son arrivée. «Les 3 bateaux étaient proches tout le temps, il n’y avait jamais le temps pour se reposer car il fallait penser stratégie et manœuvres. Eärendil a fait moins d’erreurs que nous, ils ont bien joué et sont de beaux vainqueurs. Notre prochaine course sera le Défi Atlantique ; la Caribbean 600 était une bonne façon d’entrainer l’équipage et de remettre le bateau en route. Nous avons eu des petits soucis mais la course a été un bon test pour l’équipement installé après la Route du Rhum."
Lamotte – Module Création (#153), troisième à moins de 5 minutes de la vitoire :
« Une course incroyable et un bon speed test pour nous. Nous avons essayé beaucoup de combinaisons différentes de voiles et, comme Aymeric et moi nous entraînons ensemble à Lorient, c’était une bonne session d’entraînement de 2 jours et ½ ! Absolument fabuleuse, j’ai eu un peu froid de temps en temps mais le temps est vraiment plaisant. Bien joué à Eärendil. Nous avons tous eu notre heure de gloire en prenant la tête de la flotte mais Eärendil a gagné la dernière bataille et l’a vraiment bien faite. Je m’étais fait dépasser pendant la Route du Rhum sur le tour de la Guadeloupe et il s’est passé exactement la même chose sur la 600’ ! Mais ce n’est pas grave, c’était vraiment top et une bonne préparation pour le Défi !"
Le classement complet : https://www.class40.com/fr/courses/186-rorc-carribean-600.htm
Source : http://caribbean600.rorc.org/News-2019/class40-fight-to-the-finish.html
