Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Groupe SNEF (FRA 178)
    Groupe SNEF (FRA 178)
    X. Macaire
  • 2
    Acrobatica (ITA 201)
    Acrobatica (ITA 201)
    A. Riva
  • 3
    Vogue avec un Crohn (FRA 195)
    Vogue avec un Crohn (FRA 195)
    PL. Attwell
Prochaines courses

Actualités

Les Sables Horta, une étape retour complexe et un jeu ouvert en grand

© Vincent ollivaud / Les Sables Horta 2023
© Vincent ollivaud / Les Sables Horta 2023

Comme prévu, ce samedi 8 juillet à 15h02 (heure de Paris), les 15 duos toujours en course dans la 9e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables ont pris le départ de la deuxième étape de l’épreuve. Une étape qui s’annonce, d’ores et déjà, particulièrement complexe, avec des premiers milles délicats pour s’extraire des îles Açoriennes, des transitions et de nombreuses incertitudes sur le plan météorologique même si, depuis hier, la situation générale s’est un peu éclaircie et devrait favoriser une route très nord pour l’ensemble des concurrents pour rallier la Vendée. Dans ce contexte, une chose est sûre : la capacité d’analyse des uns et des autres, mais aussi leur aptitude à s’adapter à l’évolution des différents systèmes seront assurément des atouts de taille lors de cette manche retour. De quoi faire la part belle à la stratégie mais aussi largement chambouler le classement général où, pour l’heure, les onze premiers se tiennent en à peine plus de trois heures.

« Jusqu’à hier, les fichiers n’étaient pas vraiment calés. Ça commence à s’affiner mais ça ne simplifie pas vraiment la donne, même si la situation générale se dessine de plus en plus distinctement. Il va y avoir plein de choses. Ça va jouer énormément. Il va falloir rester à fond jusqu’au bout ! », assure Achille Nebout (Amarris). De fait, cette deuxième étape de la Les Sables – Horta – Les Sables longue de 1 280 milles promet d’être complexe, du début à la fin. La première difficulté ? Réussir à s’extraire au mieux des petits airs de l’archipel portugais. « Entre les îles, il y a toujours plein de surprises, avec des dévents, des zones tampons… La manière dont on va en sortir va conditionner beaucoup de choses et déterminer quel train on va réussir à choper », explique de son côté Baptiste Hulin (Fondation AMIPI) qui va devoir, lors de ces premières heures de course, avoir les yeux bien ouverts, mais aussi savoir faire preuve d’opportunisme pour remonter au plus vite vers le nord et commencer à toucher davantage de pression. « Dans la journée de lundi, les uns et les autres auront une décision à prendre : soit contourner le système par le nord, soit tendre leur trajectoire vers l’arrivée », explique Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. Tout déprendra en fait du timing du passage du front en balade dans le nord des Açores. « A date, la tendance serait plutôt d’emprunter la trajectoire nord », détaille le spécialiste. Si ce scénario vient à se confirmer, il ne sera alors pas étonnant de voir les bateaux monter au moins jusqu’à la latitude d’Ouessant pour éviter une zone de molle dans le golfe de Gascogne, avant d’infléchir leurs routes vers Les Sables d’Olonne. « L’étape va se jouer essentiellement au portant un peu serré. Ça devrait aller assez vite. Reste que si elle semble globalement assez simple, elle réserve en réalité beaucoup de petites subtilités », relate Christian Dumard.

Plus à perdre qu’à gagner pour certains et l’inverse pour d’autres
Dans ce contente, les navigateurs les plus fins auront assurément leurs cartes à jouer.  « Il va clairement falloir être pointus sur les analyses météo. La situation météo générale évolue doucement. Il va falloir la surveiller et réactualiser régulièrement nos données en mer pour prendre les bonnes options », confirme Xavier Macaire (Groupe SNEF) à qui ce schéma ne déplait certainement pas puisqu’il promet d’ouvrir le jeu en grand. A la clé pour lui, la possibilité de combler le retard de 1h37 cumulé lors de la première manche sur le tandem Alberto Bona et Pablo Santurde del Arco, par ailleurs auteur du meilleur départ ce jour au large de Horta. « Je ne me focalise pas trop sur l’avance de IBSA. Je ne veux pas trop me mettre la pression là-dessus. Je sais qu’il peut se passer beaucoup de choses sur cette étape retour. Elle est longue et les situations météo sont très changeantes. Il faut surtout se polariser sur la course et pas sur les écarts du classement », assure le Sablais. Même optique pour les deux actuels leaders au classement provisoire. « Notre objectif, c’est de faire la meilleure trajectoire possible, sans vraiment prendre en compte ce que vont faire les autres. On part en faisant totalement abstraction de la première manche car notre matelas d’avance n’est finalement pas si important que ça au regard de la complexité de ce qui nous attend », avance le navigateur italien qui sait effectivement que ce n’est qu’une fois aux Sables d’Olonne que l’on comptera véritablement les points, et que l’on saura qui succédera au palmarès de l’épreuve à Antoine Carpentier et Mikaël Mergui. « Le plus simple, c’est de finir devant ! », résume Alberto Bona, récent troisième du Défi Atlantique mais toujours en quête d’une première victoire sur une grande épreuve en Class40. De fait, vu les écarts infimes au sein de la flotte à l’issue du premier acte - notamment entre les 2e et 5e qui se tiennent en moins d’une minute -, ce deuxième acte sera pleinement décisif pour le classement final. L’épilogue ? Il est attendu dans quatre à six jours à Port Olona.

Tanguy Leglatin et Erwan Le Draoulec (Everial) : « Au départ, dans les îles, on va probablement avoir un peu de dévent. Ça va vraiment dépendre des nuages et de la puissance du vent. Il va y avoir une part d’aléatoire. Il va falloir rester calme, essayer d’aller vite et vraiment réussir à être suffisamment nord à la sortie de l’archipel pour attraper le synoptique avant la tombée de la nuit, ce soir. La probabilité, ensuite, c’est d’aller accrocher une belle dépression chez les Anglais. Il y aura un choix de compromis selon notre position par rapport au centre : soit aller encore plus nord, soit tendre la trajectoire vers l’arrivée. On va prendre l’étape comme elle vient sans penser au classement de l’étape précédente. On part entraînés environ quatre fois plus qu’au départ de la première manche. On va continuer de progresser, de découvrir le bateau et de vraiment trouver sur quoi travailler cet été. C’était très bien lors de la manche aller en ce sens, et on va continuer comme ça. Il y a des petites choses à changer mais la base est bonne. On reste dans la même optique. On verra bien où ça nous mène. »
Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn) : « Horta a été une grande découverte. C’était vraiment une belle escale ! Cette deuxième étape va être bien différente de la première avec un jeu beaucoup plus ouvert. Stratégiquement, ça va être intéressant. Avec les très faibles écarts qu’il y a au classement, il va y avoir des choix importants. Certains vont peut-être jouer le positionnement par rapport à la flotte pour minimiser les risques. Pour nous qui sommes un peu derrière, ça peut aussi être l’opportunité de prendre une route un peu différente et, pourquoi pas, essayer de faire un coup. S’extraire des îles, ça risque de ne pas être évident. Il ne va pas y avoir beaucoup de vent sur la zone de départ et sur les premières heures de course. En fait, ça risque de partir par devant parce qu’on va globalement aller chercher de la pression en montant au nord. Il faudra, comme souvent, bien être concentré dès le début pour être dans le wagon. Ça va jouer en fonction des modèles et des options qu’auront pris les coureurs. On sait que globalement on devrait à peu près de façon certaine longer les côtes bretonnes puis vendéennes. Jusqu’au bout, il y aura des petits coups stratégiques avec probablement des effets à terre. Il ne faudra pas mollir. »
Olivier Gamot (Yala) : « Lors de cette escale à Horta, on s’est concentré sur la réparation des safrans. On n’a pas eu trop le temps de visiter l’île de Faial mais on fait de la strat’. On a mis un peu de matière et on espère que ce sera suffisamment solide pour pouvoir attaquer au retour. On va poursuivre le match à trois avec les Brésiliens et les filles. Ça devrait être super. On s’en réjouit d’avance. On voit que la météo est compliquée et qu’il va se passer des choses. On sait aussi qu’il ne va pas se passer ce que l’on attend. On va voir en mer ce que ça donne. Le bateau est plus prêt qu’avant le départ des Sables d’Olonne. On va faire au mieux et voir ce que ça donne. On sait qu’on a un petit déficit de vitesse au portant dans le vent fort et on va essayer de s’adapter mais en tous les cas, on est motivés. On va voir s’il y a des coups de mistoufle dans les premiers milles entre les îles. On est prêts ! »
Baptiste Hulin (Fondation AMIPI) : « On va voir ce qui va se passer sur l’eau car on n’en sait rien : il demeure pas mal d’incertitudes. On part dans une situation complexe avec beaucoup de phénomènes qu’on va rencontrer et qu’on va plus ou moins subir. Ça va beaucoup dépendre du timing de notre sortie de l’archipel. Ce sera un peu l’inverse de la première étape en termes de puissance de jeu. Le match s’annonce très ouvert. On va retrouver une nouvelle fois des allures portantes. C’est cool parce que ce sont des allures que l’on aime tous bien. Christophe (Bachmann) et moi, on ne perd pas de vue que l’objectif principal sur cette deuxième étape, c’est de se qualifier à la Transat Jacques Vabre et d’arriver aux Sables d’Olonne avec un bateau en bon état. On a vu sur la manche aller que ça pouvait être des moments violents dans du vent fort avec de la mer croisée. On était sur une étape de prise en main à l’aller avec Pierrick. Ça s’est super bien passée sportivement. Là, on reste dans la même philosophie. On a moins l’expérience de la première étape à deux que les autres duos ont déjà vécue mais ce n’est pas grave car comme d’habitude, on va partir combatifs, conquérants et se battre avec nos armes. »
Achille Nebout (Amarris) : « Je pense qu’on va arriver bien cramés parce qu’il n’y aura peut-être pas beaucoup de moments de repos. Ça nous va bien si les conditions sont un peu instables parce qu’on est en position de chasseurs parfaite. On n’a pas grand-chose à perdre mais beaucoup à gagner. Ça, c’est plutôt pas mal comme position. On va, par ailleurs, essayer encore de découvrir ce bateau. On va avoir pas mal de portant et peut-être aussi un peu de reaching, ce qui nous irait bien car comme ça on aurait vu un peu tout le panel pendant la course. On est prêts ! »
Morgan Lagravière (Groupe SNEF) : « Les premières heures de cette deuxième étape vont être un peu compliquées mais assez vite, on devrait réussir à s’extraire puis à récupérer de la pression pour aller vers le nord. On va essentiellement régater au portant, une allure que l’on affectionne beaucoup, Xavier et moi. On va essayer de vite retrouver nos repères ensemble parce que ça fait quasiment deux ans que l’on n’a plus navigué tous les deux. La dernière fois, c’était en Figaro Bénéteau 3 et on avait gagné la Sardinha Cup. On est très complémentaires. On a confiance l’un dans l’autre. On a tous les éléments pour réussir une belle étape. Il y a forcément de l’incertitude dans l’air, mais pas mal de choses sont en notre faveur. On va essayer se faire plaisir et de bien faire les choses. »

Cartographie : Cartographie (lessables-horta40.fr)

Source : LSOVCL

Imprimante Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Delicious partager sur Digg partager sur Google partager sur Myspace partager sur Yahoo!

Afficher toute la rubrique


©2013-2024 Azimut Communication - Création sites internet & Bornes intéractives
Mentions légales | Plan du site | Nous contacter | RSS