Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Groupe SNEF (FRA 178)
    Groupe SNEF (FRA 178)
    X. Macaire
  • 2
    Acrobatica (ITA 201)
    Acrobatica (ITA 201)
    A. Riva
  • 3
    Vogue avec un Crohn (FRA 195)
    Vogue avec un Crohn (FRA 195)
    PL. Attwell
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La Niji40 pour Groupe SNEF !

© Jean-Marie Liot / Niji 40
© Jean-Marie Liot / Niji 40
  • L’équipage du skipper Xavier Macaire, grand vainqueur de la Niji40, à bord de Groupe SNEF.
  • Le trio d’Acrobatica du skipper italien Alberto Riva s’adjuge une deuxième place, magnifiée par un record de vitesse.
  • L’équipage mixte de Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn), sur la troisième marche du podium.

C’est dans le cœur de la nuit noire tropicale, à 9 heure 06 minutes 28 secondes, heure Paris, ce lundi 22 avril 2024, que l’équipage du Class40 Groupe SNEF a franchi en première position la ligne d’arrivée de la Niji40.

Le skipper Xavier Macaire et ses deux coéquipiers, Pierre Leboucher et Carlos Manera Pascual, d’une solide constance aux avant-postes, ont réalisé les 3 514.82 milles du parcours théorique (route directe) entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante en Guadeloupe, via Santa Maria aux Açores à laisser à tribord, en 14 jours 20 heures 06 minutes 28 secondes à 9,87 nœuds de moyenne. L’équipage franco-espagnol a sur le fond (en réalité) parcouru 4 066.40 milles nautiques à 11.42 nœuds.

Succession de systèmes et duel en tête

L’équipage franco-espagnol  s’adjuge un succès qui ne manque pas de panache au terme du parcours entre Belle-Île-en-Mer et Marie-Galante, dont ils soulignent l’aspect technique au gré de la succession des systèmes météorologiques traversés sur une trajectoire proche de la route directe.

Trois dépressions, une grande décision stratégique, des zones de transition et pour finir un duel en tête d’une intensité rare dans les alizés pour contenir les attaques de l’équipage d’Acrobatica offensif jusqu’au bout… La longue litanie des écueils dépassés illustre la qualité de la course menée par le trio de Groupe SNEF, dont la victoire porte l’éclat d’un succès collectif au meilleur niveau de performance. La satisfaction est là au bout de l’effort pour les trois marins qui partagent aussi l’immense plaisir de signer ensemble leur toute première victoire sur une course transatlantique.

L’empreinte du trio italiano-français

57 minutes plus tard, c’est au tour du trio d’Acrobatica, toujours présent aux avant-postes du peloton, de couper cette ligne d’arrivée qui s’est tant fait désirer dans ses ultimes longueurs. Alberto RivaJean Marre, et Benjamin Schwartz terminent deuxièmes au terme de cette transat, dont ils ont compté parmi les grands animateurs.

Difficile d’oublier que l’équipage italiano-français a marqué la course de son empreinte, quand il affole les compteurs en sortie de dépression, après le passage des Açores. En tête du peloton, il profite des puissants vents portants sur une mer assagie pour maintenir des vitesses moyennes sidérantes. Résultat des courses : le skipper transalpin et ses deux complices avalent 433 milles en l’espace de 24 heures. Du jamais vu en Class40 ! À bord de leur bateau de conception et construction italiennes (Musa40), ils signent une performance digne de rentrer dans le livre des records du World Sailing Speed Record Council. 

Chassé-croisé : le chasseur devient chassé

Mais c’est alors sans compter avec la persévérance de Groupe SNEF, qui tire ensuite, dans les vents portants établis, la pleine puissance de son Pogo S4, redoutable à cette allure. Après un chassé-croisé en tête, Xavier Macaire et les siens vont dès lors creuser un écart qui empêchera le retour de leurs coriaces chasseurs en approche de l’arrivée.

Si la valeur d’une victoire se mesure à l’aune de la course du deuxième, cette Niji40 tient déjà toutes ses promesses. Et c’est sans compter avec les arrivées imminentes des prochains trios attendus ce lundi en baie de Saint-Louis. Avec un vent d’alizé de retour sur le plan d’eau, Marie-Galante se prépare à vibrer au rythme et au ton des récits des huit autres équipages de cette transat, qui innove sur son format à trois, pour donner lieu à uns compétition au plus haut niveau sous le signe du partage et de la transmission.

Xavier Macaire : « Elle était très technique cette transat, avec une grosse dépression dès le début dans le golfe de Gascogne, suivie par le choix de la route sud ou de la route nord, qui aujourd'hui paraît évident, mais qui ne l'était pas forcément au moment de le faire.  On a eu ensuite une dépression très musclée au passage des Açores avec une rafale à 47 nœuds, et des pointes de vitesse à 29 nœuds (…) Puis un petit anticyclone ; puis à nouveau, une dépression à passer au plus proche de son centre pour pouvoir finalement reprendre les alizés… Et enfin l’arrivée à Marie-Galante. Donc tout ça, c'était très technique et on s'est éclatés dans ce jeu-là.  Et avec notre concurrent, bien sûr, qui nous a tenu la dragée haute, qui nous a donné du fil à retordre. Acrobatica, ils étaient vraiment au top. On n'était pas sûr de pouvoir réussir à les doubler et à rester devant eux. On a tout donné, on a réussi. Je pense qu'on peut être très content de nous.»

Alberto Riva : « C’était une course incroyable. Et surtout, de recommencer à naviguer (Alberto s’est blessé sur la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre), c’est un gros truc pour moi. Je suis très content d’avoir repris confiance dans mon bateau aux côtés de deux gars super forts, qui m’ont accompagné sur cette course. C’était une course qui n’a pas très bien commencé pour nous, avant de prendre la tête, puis de la perdre. C’était beaucoup d’émotions. Le record, j’en suis très content aussi. On avait les bonnes conditions et le bateau s’est bien comporté au reaching. Et je pense qu’on peut faire mieux. On n’a pas gagné, mais on a battu ce record, c’est une belle satisfaction. »

Pierre-Louis Attwell : « Ce podium, c’est quelques chose dont on avait bien envie. C'est vrai qu'il y avait un beau programme sportif, des concurrents très performants. On avait annoncé top 5. On fait top 3, donc on est ravis. On a ce bateau depuis un an. Maxime travaille quasiment à plein temps sur la préparation technique. C'est un bateau qu'on connaît vraiment bien et qui, honnêtement, a su tenir toutes ses promesses et notamment dans les moments difficiles, parce que dans la dép, on a eu des moments quand même un peu costauds.

À trois, c’est un format qui est différent aussi qui est un petit peu original. On en a parlé, c'est-à-dire qu'on a eu des moments où on n'était pas toujours d'accord sur la stratégie. Et puis, quand en plus, on est dans des moments de transition qui ne marchent pas très bien, c'est vrai que ça peut être un peu compliqué à bord. Et puis, on a réussi. On ne s'est pas entretués, ça s'est bien fini. Mais le fait d'être trois, à la fois, t'amènes plus d'avis et en même temps, parfois, du coup, ça complexifie un peu les échanges. Mais là, c'était intéressant. »

Gildas Mahé (Amarris, 4e)« C'est un peu une délivrance pour nous. C'est une transat difficile en termes de météo. Et puis une escale technique qui nous a coûté cher. C'est le résultat final qui reste. Donc il y a une petite déception là-dessus, c'est sûr, mais surtout pour une pièce de 2 centimètres de long et d'un centimètre de diamètre, c'est sûr, quand tout s'arrête pour ça, c'est un peu... Et encore, nous, on pensait que ça s'arrêterait à un moment. On s'est bien demandé si ça ne s'arrêterait pas tout net. Parce que le temps d'aller à Santa Maria, il fallait déjà trouver une solution pour naviguer le moins lent possible. Donc on a perdu beaucoup. Et après, il fallait réussir à repasser une drisse dans le mât. C'est le scénario pas drôle, mais  c'est un sport mécanique, c'est comme ça. Le reste, on n'a pas été mauvais. » 

Source : Niji40

Classement : Niji 40 - transat Belle-Île Marie-Galante - Class40

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