Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
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    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
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  • 3
    TQuila (IRL 159)
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    A. Richardson
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Retour sur l'édition 2013 des Sables - Horta

Départ 2ème étape
Départ 2ème étape

Indécise, fertile en rebondissements, cette édition 2013 des Sables – Horta – Les Sables a franchi un cran en terme de niveau sportif. Des équipages de haut vol, quelques belles surprises, un port de départ et d’arrivée mythique, un accueil d’exception aux Açores, tous les ingrédients étaient réunis pour faire que cette quatrième édition prenne une nouvelle dimension.

 

La course démarre le jeudi 4 juillet sur un tempo plutôt paresseux. Le vent est aux abonnés absents et les concurrents peinent à se dégager, dans un golfe de Gascogne dont on ne compte plus les trous d’air. Si le vent somnole, les équipages sont, a contrario, contraints de veiller en permanence pour traquer les risées. Et le 5 juillet, un petit quatuor emmené par Gateano Mura et Samuel Manuard (BET 1128) mène la danse. Les favoris ne sont pas loin et rapidement GDF SUEZ et Mare vont prendre les commandes de la course. Mais ils sont talonnés par quelques équipages qui émergent du lot, comme Catherine Pourre et Goulven Royer (Eärwen) ou bien encore Louis Duc et Stéphanie Alran (Phoenix Europe Carac)

 

Un Finisterre pour gros bras

A compter du samedi 6, ça se corse. Petit à petit le vent rentre et les Class40 commencent à débouler à grande vitesse sur une mer qui tend à se creuser. A ce petit jeu, l’expérience parle. A bord de GDF SUEZ et Mare, on trouve deux équipages professionnels. Sébastien Rogues s’est adjoint les services d’Armel Tripon, ancien vainqueur de la Mini-Transat et habitué du circuit Figaro, quand Jörg Riechers a fait appel à une des plus fines barres de la planète voile, en la personne de Sébastien Audigane. Le jeu consiste à descendre suffisamment près de la côte pour tenter de bénéficier des bonnes veines de vent, sans pour autant venir raser les falaises de Galice, où l’état de la mer et l’instabilité du vent peuvent vite provoquer des situations scabreuses. Derrière ce tandem, pointe l’équipage d’Eärwen qui a choisi une trajectoire plutôt nord, mais qui a su placer judicieusement ses empannages. Goulven Royer et Catherine Pourre s’empare de la troisième place au nez et la barbe de quelques ténors comme Halvard Mabire et Miranda Merron (Campagne de France) ou bien encore Jean-Christophe Caso et Aymeric Chappellier (Groupe Picoty).

 

Route directe  avant pétole

Une fis le cap Finisterre dans le sillage, les conditions météo deviennent franchement plus maniables et c’est en rangs serrés que la flotte progresse vers l’archipel des Açores. Pendant deux jours, les positions varient peu. Tout le monde progresse à bonne allure sous spinnaker jusqu’à la nuit du 9 au 10 juillet qui va tourner au cauchemar pour certains concurrents. Aux abords des îles, le vent tombe brusquement et la flotte n’avance plus qu’au gré de risées éparses. C’est la nouvelle lune et la nuit est d’encre. Dans ces conditions piégeuses GDF SUEZ parvient à s’échapper et remporte l’étape le 10 juillet à midi, malgré un final asthmatique dans un vent proche du zéro. Mare limite les dégâts en s’appropriant la deuxième place à un peu plus d’une heure et demie du leader. Eärwen bouscule les pronostics et les a priori en prenant la troisième place après avoir osé la traversée du canal entre Pico et Sao Jorge, un passage d’habitude plus synonyme de punition que de victoire. A bord de Campagne de France, Halvard Mabire et Miranda Merron ont joué la carte de la prudence en passant sagement au nord de l’archipel. Au final, ils concèdent près de trois heures et trente minutes à Catherine Pourre et Goulven Royer et sept heures au vainqueur de l’étape.

 

Escale à géométrie variable

Derrière eux, les arrivées se succèdent en rafale, dans un vent un peu plus soutenu. Cinquièmes, Mathias Blumencron et Axel Strauss (Red), font le trou sur un peloton groupé composé de BET1128, Phoenix Europe Carac, Groupe Picoty, Solidaires en Peloton, Mr Bricolage et Marie-Galante. Tous ces bateaux se tiennent en un peu plus de deux heures, témoignant de l’âpreté de la bagarre. A bord de Groupe Picoty, Jean-Christophe Caso et Aymeric Chappellier font grise mine. La nuit précédente, ils étaient, dans la pétole,  bord à bord avec les Allemands de Red, quand ils ont vu leur adversaire partir à la faveur d’une risée et s’éloigner inexorablement. Avec au final, un débours de plus de cinq heures. Le dernier concurrent à franchir la ligne sera l’équipage de Croix du Sud. Michelle Zwagerman et Patrick Conway, un peu plus de 24 heures avant le départ de l’étape retour. Les charmes des Açores resteront avant tout maritimes pour le couple australien.

 

La longue route

Dimanche 14 juillet, à 17h02 (GMT), la flotte prend le chemin du retour. Enfin presque… puisque les premiers bords les emmènent cap au nord-ouest, c’est à dire à 90° de la route. Une dorsale anticyclonique barre la route directe et les tandems se préparent à faire un grand détour  pour la contourner. La flotte navigue relativement groupée et la hiérarchie met du temps à se mettre en place, à l’exception de l’équipage de GDF SUEZ qui, en l’espace d’une nuit, parvient à creuser un petit écart d’une dizaine de milles. Les deux coéquipiers ont parfaitement géré une transition sous grand gennaker à la limite de la puissance du bateau et ont réussi à faire la différence. A bord Fabien Delahaye a remplacé Armel Tripon et va se révéler le maitre stratège qui propulsera le bateau jaune et gris vers une deuxième victoire d’étape. Il faudra attendre quatre jours pour voir les premiers équipages tenter de traverser cette dorsale quand d’autres opteront pour le grand tour. Certains concurrents comme La Belle Equipe ou Mr Bricolage infléchiront leur route à quelques cinquante milles à peine du célèbre phare du Fastnet, à la pointe sud-ouest de l’Irlande.

 

Manche gagnante

Au large de l’entrée de la Manche, la flotte doit néanmoins tirer des bords pour redescendre vers les côtes françaises. Et c’est le 20 juillet, que se joue la deuxième étape. Le vent tourne à l’est et plusieurs concurrents sont alors tentés de faire route au sud-est, le bord étant le plus rapprochant vers l’arrivée. C’est le moment que choisit GDF SUEZ pour repartir, dans un bord au nord-est, vers la côte anglaise. C’est le bon choix. Les deux compères gardent de la pression et avancent à bonne vitesse. Quand ils décident de repartir vers le sud-est, leur route les mène vers la pointe de la Bretagne. En arrivant près de la côte, ils bénéficient des effets de site à l’entrée de la Manche et continuent de garder du vent quand leurs concurrents plus au large s’engluent dans des molles. Le dimanche 21 juillet, le leader possède plus de 40 milles d’avance des tenants de l’option sud. Sur une route nord, mais un peu moins radicale, Eärwen, BET 1128, Solidaires en Peloton et Phoenix Europe Carac tirent aussi leur épingle du jeu. A bord de Mare, le podium est en danger. Le lundi 22 juillet, alors que GDF SUEZ n’est plus qu’à une dizaine de milles de la ligne d’arrivée, Mare signifie son abandon et décide de rentrer sur Lorient. Jörg Riechers a un programme chargé à suivre et craint de ne pouvoir être dans les délais pour ses navigations à venir. Il reste que cette décision provoque l’incompréhension d’une grande partie des équipages.

L’occasion faisant le larron, c’est Eärwen qui prend la deuxième place au terme d’une navigation, une fois de plus, pleine de maîtrise. BET 1128 prend la troisième place, suivi par Solidaires en Peloton. Victorien Erussard et Thibault Vauchel-Camus découvraient le Class40 : ils ont payé leur inexpérience durant la première étape mais ont démontré sur la seconde qu’ils apprenaient vite, très vite. Suivront Phoenix Europe Carac puis Mr Bricolage. Cette étape est un peu une revanche sur les déconvenues de l’aller, même si elle ne modifiera pas grand-chose au classement final, compte tenu des écarts aux Açores. A bord de Campagne de France, Halvard Mabire et Miranda Merron finisse septième après avoir passé de longues heures empétolés sur une route sud. Mais leur ténacité paiera, puisqu’ils sauveront leur troisième place sur le podium. C’est bien à la fin de la foire qu’il faut compter les bouses…

 

PFB

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