Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
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    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
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    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
    TQuila (IRL 159)
    A. Richardson
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TJVNLH, J+5 : Ecrémage et étirement

© Up Sailing
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Au terme de 5 jours d’une course au scenario totalement imprévisible, la flotte des 45 Class40 engagés s’étire du Golfe de Gascogne à la latitude de Lisbonne. Les favoris de l’épreuve, à quelques exceptions près tant ils sont nombreux dans cette classe, occupent désormais les places d’honneur et s’en donnent à coeur joie dans cet alizé dit portugais très orienté au Nord et qui impose force virements de bords au vent arrière. L’anticyclone qui barre depuis l’entrée en Atlantique la route de la flotte vient s’écraser contre la pointe occidentale de la péninsule ibérique et soumet une nouvelle fois l’arrière garde des Class40 aux affres de la pétole au plus près des cailloux de Galice. Le goulet d’étranglement du cap Finisterre et sa DST connait ainsi un sauve qui peut pour grand nombre de concurrents en lutte pour accrocher les derniers miasmes du vent de Nord, tandis qu’un petit gruppetto parti dans l’Ouest va lui aussi flirter avec un nouveau centre de haute pression remonté des Açores.

Désormais éparpillée sur près de 400 milles en latitude, la flotte des Class40 connait des destins profondément contrastés : pétole au Nord, glissades au portant au Sud. Les riches deviennent plus riches selon l’adage bien connu en voile et un petit groupe dans lequel on reconnaît nombre de favoris de l’épreuve cravache dans un petit couloir de vent compressé par l’anticyclone. Dans le sillage des impressionnants Alexis Loison et Nicolas Jossier (La Manche #EvidenceNautique) s’affairent cinq ténors de la flotte attachés à tirer le meilleur de montures récentes, taillées pour très exactement les allures du jour. Les Mach 40.4 Banque du Léman (Koster-Gautier) et Edenred (Le Roch-Quiroga), le Max 40 Volvo (Gerkens-Hantzperg) et l’autre Mach 40.4 Redman au duo Franco Espagnol Carpentier - Santurde, à plus de 15 noeuds sur la route, font le trou. Un « gap » que Ian Lipinski et Julien Pulvé (Crédit Mutuel) s’évertuent à combler. En incluant Avanade (Cauwe- Bonnier), ils sont ainsi 18 voiliers en moins de 120 milles, à surfer le long du Portugal.

La course contre la montre et l’établissement des calmes de l’anticyclone sur la pointe de Galice est lancée pour la famille Kervarrec, père et fils (Samsic- E. Leclerc), bord à bord avec Jean Edouard Criquioche et le Martiniquais Eric Baray (Groupe G2C - La Martinique) qui visent un trou de souris pour parvenir eux aussi à glisser plein sud. On s’inquiète en revanche pour les voiliers toujours aux prises avec le Golfe de Gascogne et que l’anticyclone ne lâche décidément plus, Rennes.Saint-Malo/Rêves (Hulin- Bachmann), les Canadiens de Stormtech (Barkey-Schaffer) ou Lenzi - Lanternes de Paris (Duchatelet - Renouard).

A l’Ouest, du nouveau. Parvenue à passer de l’autre côté de la dorsale, une petite dizaine de Class40, dont l’un des outsiders souvent plébiscité, Serenis Consulting (Galfione-Péron), a touché du vent d’Ouest et va déborder loin au large le cap Finisterre. Moins de trafic pour ces téméraires, mais la lourde menace de l’anticyclone qui remonte sur leur route. A moins, à l’instar de ce que réalisent Clara Fortin et Martin Louchart (Randstad-Ausy) et Seb Audigane et François Jambou (Entrepreneurs pour la planète), de parvenir à glisser dans l’étroit couloir de vent qui subsiste à l'Ouest du DST.

En résumé, du vent au sud, parfois tonique à plus de 20 noeuds, menace de pétole au Nord. La flotte va continuer de s’étirer toute la journée, au point, peut-être, de se scinder franchement en deux groupes de taille quasiment égale, l’un dans l’alizé, l’autre dans la molle.

Vintage ! 
Quatre Class40 méritent l’appellation vintage et vont se livrer au coeur de la Transat à leur petit challenge personnel. Il s’agit naturellement du vénérable N°1, Terre Exotique de Georges Guiguen et Morgann Pinson, du 30 UP SAILING Unis pour la planète de Morgane Ursault-Poupon et Julia Virat, du 44 SEC HAYAI des Néerlandais Frans Budel et Ysbrand Endt et enfin du 103 G2C GROUPE - Martinique de Jean Edouard Criquioche et Eric Baray.

Avaries :
Le Class40 Project Rescue Ocean fait route vers Cascais pour une escale technique.
Le bateau déplore une casse au niveau de la rotule et de la ferrure haute du safran tribord. Après avoir un temps envisagé une escale technique sur un port portugais plus Nord , Axel Tréhin et Frédéric Denis ont réussi à réaliser une réparation de fortune leur permettant de bénéficier du vent fort plus longuement. Ils envisagent une réparation express à Cascais et un retour en course au plus vite.

OFNI pour Everial
Stan Thuret et Mathieu Crépel ont touché un Objet Flottant Non Identifié cette nuit. Une pièce structurelle d'un safran est cassée. Les deux marins d'Everial ont effectué une réparation de fortune qui a l'air de tenir. La course continue, avec toujours cette indéfectible bonne humeur affichée par le jeune duo!

Ils ont dit :

Pierre Louis Attwell - Vogue avec un Crohn
"Enfin des vitesses a deux chiffres ! Ca faisait longtemps !  Cette longue traversée du golf de Gascogne nous aura au moins permis de faire des vraies et longues nuits sans tourner autour d'un caillou. Nous renouons avec notre passion favorite cette nuit avec le passage du cap Finisterre en tirant des bords entre la côte et le DST et en essayant de rattraper le flux d'air qui s'échappe par le sud.  On espère creuser l'écart avec nos poursuivants en espérant bien réduire celui qui nous sépare des copains de devant."
Luke Berry - Lamotte Module création

"Encore une journée intense hier. En plus de notre spi tombé à l’eau, nous avons eu un soucis de pilote qui a entraîné un très gros départ a l’abatée. On a eu un peu peur pour le matos et surtout le spi mais on a réussi à tout remettre dans l’ordre et réparer ce qui avait à réparer… ça y est la mer se forme pas mal et on a un bon 22-25 nds ce qui donne un avantage à nos copains scows. En plus on a fait toute la nuit avec un poisson dans la quille et ça faisait vibrer le bateau des qu’on depassait 16 noeuds. On a dû attendre le jour pour le voir à la caméra dessous le bateau. On essaie de se reposer mais ça change des 1ers jours sans vent avec le bateau qui ne tapait pas. J’ai du faire un bon black out lors d’une de mes siestes car à priori Achille a mis plusieurs minutes pour me réveiller et je demandais où j’étais et où on allait comme ça."

Maxime Cauwe - Avanade
"Apres une journée et un début de nuit quasi parfaits au portant avec du vent (surtout!) les choses se re compliquent un peu (beaucoup!) les routages suggéraient l'option Ouest avec 24h d'avance à Sal sur l'option Est, mais beaucoup de route et des conditions de mer qui peuvent beaucoup ralentir les bateaux, donc au final on prend le risque de ne pas y aller. Ce qui nous laisse l'option Est et, là encore, il y avait un choix Est ou Ouest du DST, on a pris l'Ouest car la porte à l'Est avait l'air de se refermer, mais au vu des positions des gars ce matin, ca donne un petit gout de regret!"

Emmanuel Le Roch - Edenred
"Ça va bien, tout roule, nous sommes sous spi, ça glisse bien, c’était un peu chaud tout à l’heure car le vent est bien monté mais là ça va. Nous sommes dans le groupe de tête, nous croisons à chaque empannage, discutons à la VHF. Nous nous sommes croisés avec Luke à 1 mille à l’empannage, avec Volvo et Banque du Léman à 200 mètres. Le  début de course était difficile les deux premiers jours. Nous faisions face à des gros passages à niveaux avec les marées dans la Manche. Nous avons trouvé notre rythme à bord, nous avons la vitesse par rapport aux autres et Pierre nous fait de belles trajectoires donc tout va bien. Il y a beaucoup de vent le long du Portugal, l’idée est de rester dans cette bande de vent. L’idée est de bien se placer par rapport aux autres de la flotte, nous sommes plus rapides que Luke et Achille (Lamotte-Module Création) et Alexis et Nicolas (La Manche #Evidence Nautique), nous voulons les dépasser. Il y a des zones de transition à venir et tout n’est pas encore clair, d’ici deux jours tout peut revenir par derrière. Tant que nous pouvons engranger nous n’allons pas nous gêner !"

Seb Audigane - Entrepreneurs pour la planète :
"Tout va bien à bord malgré le classement, nous n'avons néanmoins toujours pas résolu notre problème de girouette. Depuis la sortie du port du Havre nous n'avons aucune information de vent, direction et force. Nous ne savons pas pourquoi , mystère tout marchait très bien. Mes brins de laine installés sur le hauban fonctionnent bien mais n'indiquent pas de chiffres précis pour l'angle du vent"

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