Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
    Sign for Com (GER 189)
    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
    TQuila (IRL 159)
    A. Richardson
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TJVNLH, J+6 : Aux basques des Vikings!

© HBF - reforest'action
© HBF - reforest'action

Quelle bagarre ! Quel pugilat ! Quelle foire d’empoigne ! Sous les regards envieux de Ian Lipinski et Julien Pulvé, déchainés aux commandes de leur Crédit Mutuel pour revenir au contact, 6 Class40 s’étripent avec un bel entrain, en approche de l’une des trois « chicanes » de leur parcours spécifique, celle préfigurée par l’archipel de Madère, prélude aux deux autres chapelets d'îles, des Canaries et du Cap Vert. Sus aux Vikings Alexis Loison et Nicolas Jossier, excités sans doute par les couleurs rouge et or du drapeau des Plantagenêt, Redman (Carpentier-Santurde), Edenred (Le Roch-Quiroga), Lamotte Module Création (Berry-Nebout), Banque du Léman (Gautier - Koster) et Volvo (Gerckens-Hantzperg) cravachent, cherchent l’ouverture, harcèlent le leader quasi historique (4 jours en tête!) de l’épreuve. Au final, un suspens à tout casser et des performances à faire rougir le plus sophistiqué des Imoca, plus de 300 milles parcourus en 24 heures pour nombre de ces pas si « petits » Class40!

Du cap Finisterre à Madère, la flotte toujours intègre des 45 voiliers de la Class40 s’étale désormais, narrant de classements en classements des histoires de mer singulières et propres à chaque projet. Grosse castagne en tête entre voiliers de dernière génération, guerre de positionnement en milieu de flotte entre cap Saint Vincent et cap Finisterre, pour les duos entêtés dans leur volonté de ne point se faire décrocher, et errances plus ou moins maitrisées pour une poignée de voiliers aux prises avec l’anticyclone et qui n’ont pas encore paré la latitude de la Corogne, à la pointe occidentale de l’Espagne. Jean Galfione et Eric Péron (Serenis Consulting) sont, hélas, de ceux là, eux que l’on voyait lutter aux avant postes. L’anticyclone a, pour l’heure, eu raison de leurs visions occidentales, matérialisées par l’approche rapide d’une puissante dépression Atlantique synonyme de salut. 
De Simon et Yannick Kervarrec (Samsic E. Leclerc), à Pierre-Louis Attwell et Maxime Benda (Vogue avec un Crohn) en passant par Jean-Pierre Balmes et Laurent Camprubi (fullsave), Stan Thuret et Mathieu Crépel (Everial), on se satisfait d’avoir, au prix d’un beau déploiement d’énergie, accroché l’alizé Portugais. La glisse sous grandes voiles de portant est au programme des prochains jours, scandée par les choix toujours cruciaux du moment d’empanner. Et les classements de mettre en lumière les belles perfs du jour signées pêle-mêle par Legallais (Pierre Casenave-Péré- Kevin Bloch), 8ème ce matin, précédant d'une dizaine de milles la légende britannique de la voile, Brian Thompson associé à Alister Richardson sur Tquila. Nicolas D'Estais et Erwan Le Draoulec (Emile Henry-Happyvore) sont revenus à leur hauteur, en compagnie de l'équipage 100% féminin de La Boulangère Bio d'Amélie Grassi et Marie Riou, à l'aise dans leur Transat comme en attestent leurs mots de la nuit (voir plus bas).

Chacun sa route et chacun son voyage ! George Guiguen et Morgann Pinson, à bord du tout premier Class40 et son historique N°1, ferment assez logiquement la marche, en passe d’embouquer l’intérieur du DST de Finisterre, poussant tel un berger son troupeau vers de plus riants pâturages…

Ils ont dit :

Milai : Anne Beaugé - Masa Suzuki

"Tout va bien a bord de Milai. On a un peu creusé dans nos réserves au passage du Cap Finisterre, où l'on a empanné moult fois et passé la journée a faire des chassés croisés avec nos copains, les quincaillers pro Legallais, puis ensuite la rentrée dans l'alizé portugais, re empannages et changements de voiles !
Mais c'est super, le bateau vrombit, siffle et s'il n'atteint pas des vitesses mirobolantes des scows, on tient d'assez bonnes moyennes.
La température est bien montée, l'air est humide et on a déja bien chaud a matosser et ranger le spi a l'intérieur. On a failli perdre un spi a l'eau lors d'un envoi aujourd'hui, le bout de la chaussette s’étant fait la malle, il a commencé a s'ouvrir n'importe comment. Il ne fait pas bon avoir des chaussettes un peu trop petites !! Une bonne mise en garde avant d'entrer dans les alizés atlantique. Les alizés portuguais, d'ailleurs, ressemblent vraiment a l'antichambre de leur grand frere Atlantique, en plus  disciplinés peut-être, plus stables et plus gris. C'est le debut de la grande piste de ski ! Et, il y a deja des petits poissons volants !" 

Redman : Antoine Carpentier - Pablo Santurde

« Quelle journée ou devrais-je dire quelles dernières 48h ! Le rythme est soutenu ! L'ambiance à bord est au top, ceci dit je vois pas comment ca peut mal se passer avec Pablo ? Le bateau va vite sur une mer assez courte (les vagues sont assez rapprochées) et donc assez régulièrement il voit sa vitesse passer de 23 nds à 12 nds en une seconde... c'est bien ces scow mais faut pas mettre le nez dans l'eau ! Pour imager un peu tout ça, imaginez que vous êtes dans un bus et, pas de bol, vous êtes tombés sur le chauffeur qui conduit par à-coups, passant de 50 km à 20 en montant sur le frein, après il redémarre plein pot, pour freiner de nouveau pour redémarrer et ainsi de suite. Sauf que dans ce bus, il faut se faire à manger et c'est le sketch ! Il faut se laver les dents, dormir,  s'habiller.... Bref tous ces gestes du quotidien qui paraissent anodins et qui deviennent une vraie galère !
Pour réaliser cette remontée vers la tête de flotte, il a fallu barrer, barrer, barrer et, comme on est que deux à bord, je vous laisse faire le calcul ça fait un bon paquet d'heures de barre chacun : 20 h pour Pablo et 4 pour moi, LOL... en vrai, on fait moite moite. Du coup, le temps de dispo on dort, on mange, on étudie la météo. Barrer douze heures demande une grande concentration et nous oblige à dormir plus."

Vicitan : Didier Le Vourch - Olivier Delrieu
« Tout va bien à bord. Nous avons percuté une poutre cet après-midi sous spi à 8/10 noeuds environ. Elle a heurté la coque puis s'est cassée en deux sur le safran tribord.
Le safran n'a rien. Nous n'avons pas fait d'inspection de la coque en plongeant mais tout à l'air en ordre. Nous avons passé une heure à changer le dyneema de rappel du safran qui avait cassé net sous le choc avant de repartir. En 24 ans de voile professionnelle, Didier n'avait jamais vu ça !
Probablement plus de peur que de mal mais beaucoup de peur quand même. Nous longeons l'Espagne et ses cargos et le moral est bon. »

Sec Hayai - Frans Budel-Ysbrand Endt
"Encore unejournée passée à chercher le vent, d’où une certaine frustration. Souvent on a cru l’avoir trouvé, mais il a disparu de nouveau. Et la quête s’est ainsi poursuivie. La nuit dernière n’a pas été différente., sauf que cette fois nous avons été accompagnés par de nombreux dauphins. Nous longeons actuellement la côte espagnole, en empannant pour accompagner la rotation du vent et on continue de chercher où se trouve le plus de pression. Frans et moi entrons de mieux en mieux dans le rythme et on s’installe dans notre routine de vie."

Vogue avec un Crohn : Pierre-Louis Attwell - Maxime Bensa

« Cette nuit on a plutôt bien bossé ! Des bons surfs sous spi, le tout éclairés par la lune de l’Atlantique qui semble nous ouvrir le chemin.  Même si on a un petit peu mal a l'épaule a force de barrer non stop, on est contents.  Nous avons vu nos premiers poissons volants sur le pont ! C'est bon signe, on est dans la bonne direction ! »

La Boulangère Bio : Amélie Grassi -Marie Riou 
« Pleine forme à bord de la Boulangère bio. La mer est bien formée ces dernières heures, ça plante pas mal. Pour nous, c'est la piscine à bord... pareil pour les autres j'imagine. Les glissades sont vraiment sympas, on profite des surfs tout en pensant à la suite qui s'annonce encore bien tordue, elle va être longue cette course ! Heureusement on adore être en mer donc ce n'est pas un problème d'y passer du temps (à condition d'y passer quand même un peu moins de temps que les autres bien sûr..) »

UP SAILING Unis pour la planète : Morgane Ursault-Poupon - Julia Virat

« Aujourd'hui à bord de UP SAILING, nous avons envoyé le spi. La nuit dernière était plus rock'n roll, au près dans 20 noeuds de vent, un ris-solent; on a même failli mettre la trinquette mais comme on savait que ça allait mollir et adonner (dans ce contexte ca veut dire que le vent tourne du près au portant), on ne s'est pas énervées. Le bateau était bien gité, pour notre plus grand bonheur, on retrouvait enfin des conditions sportives, ça nous avait manqué ! Maintenant le près, c'est terminé, nous sommes au portant pour un bon bout de temps. Toute la journée les 200 mètres carré de voile rose ont illuminé le ciel qui avait revêtu de belles teintes grises. Les safrans sifflent, la mer argentée ondule par une longue et régulière houle d'Ouest, on glisse vers le Sud. Ces conditions sont vraiment cool. Certes on pourrait dire que c'est trop mou (ce qui n'est pas faux) mais, moi, à l'instant présent, vu les conditions des jours précédents, je trouve que ces 10/15 noeuds de vent au portant c'est quand même la classe. Il est important de rappeler que des conditions pareilles sont extrêmement rares en navigation. Car au delà des fantasmes, c'est quand même souvent galère de faire du bateau. Entre les phases avec trop ou trop peu de vent, les problèmes techniques, les mutineries (sans parler du prix que ça coute !). Bref, il peut s'en passer des choses sur l'eau, faire du bateau, ce n'est pas tous les jours facile. Mais là je peux vous dire que nous sommes au Paradis! Et c'est pour cela que l'on aime ça, c'est parce que les moments de grâce n'ont pas de prix, oui vous l'aurez compris: j'aime être en mer , c'est mon Univers :)

Non non, ne vous inquiétez pas, je n'oublie pas que nous sommes en course et ce n'est pas pour autant que l'on se tourne les pouces. Avec Julia ont cogite dur, les cerveaux chauffent et les muscles aussi. »

Avaries…

Message de Ivica Kostelic (Croatia Full life)
« Le grand spi vient de se déchirer dans 25 noeuds (46 km/h) de vent. Nous avons un deuxième grand spi de rechange car nous nous attendions à ce que celui-ci craque. Pour l'instant nous restons sous spi, jusqu'à ce que le vent retombe (demain). Nous allons essayer de réparer ce spi déchiré autant que possible (Calliste commence à avoir l'habitude). Nous regrettons seulement qu'il ait craqué dans la première partie de la régate. »

Project rescue Ocean de nouveau en course
Après un arrêt express de 4h à Cascais pour réparer son safran endommagé, le Class40 Project Rescue Ocean est reparti en course hier à 16h38 !

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