Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
    Sign for Com (GER 189)
    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
    TQuila (IRL 159)
    A. Richardson
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TJVNLH, J+11 : Compression Cap Verdienne !

© Serenis Consulting
© Serenis Consulting

La bande des six leaders « historiques » de la Transat Jacques Vabre made in Class40 est depuis hier soir venue buter contre la vaste zone de vent faible étalée sur le périmètre de l’archipel du Cap Vert et sur cette île de Sal que les concurrents de la classe des voiliers de 12,19 m de long doivent laisser à tribord avant d’entamer la traversée de l’Atlantique en direction de la Martinique.

En résulte un spectaculaire bouleversement dans les classements, avec un changement de leader au profit du duo Belgo-Français Gerkens- Hantzperg du Max 40 Volvo. Les six protagonistes qui ouvraient jusqu’à présent la route du Cap Vert, auxquels se lient depuis l’aube Crédit Mutuel (Lipinski - Pulvé) et le duo britannique de Tquila, Brian Thompson et Alister Richardson, bénéficient encore d’un certain décalage dans le Sud qui va favoriser leur approche de l’archipel. Mais c’est désormais du côté du groupe élégamment baptisé « 2ème Division » par Cédric Chateau (Seafrigo - Sogestran) qu’il faut chercher pour trouver les accessits au classement, le calcul des positions se faisant par rapport à la route directe qui file plein Ouest. La 4ème place est ainsi ce matin gaillardement occupée par les revenants Axel Tréhin et Frédéric Denis (Project Rescue Ocean) et la 5ème par les épatantes filles de La Boulangère Bio, Amélie Grassi et Marie Riou. Ce remue-ménage dans les classements ne doit donc pas effacer la réalité des placements sur le plan d’eau, avec un avantage certain pour les voiliers les plus sudistes. La compression de la tête de flotte est en revanche bien réelle et 17 voiliers, en intégrant Legallais de Pierre Cazenave-Péré et Kevin Bloch, se tiennent en moins de 100 milles.

Abandon :

Alors que la lutte se fait de plus en plus indécise en ce 11ème jour de course, tandis que la mi-parcours vient tout juste d’être franchie, la flotte des Class40 déplore son premier abandon, celui de HBF-Reforest’Action de Kito De Pavant et Gwen Gbick. Leur bout-dehors n’a pas résisté à la longue séance de glissade au portant dans la partie la plus tonique de l’alizé. Les deux hommes remontent la mort dans l’âme vers le Nord, Gibraltar et la Méditerranée. On note aussi l’arrêt ce matin à La Palma aux Canaries du Sabrosa Lenzi - Lanternes de Paris au duo Tanguy Duchatelet - Fabrice Renouard. Un pit stop technique provisoire.

Quelle route vers les alizés ?

Problématique du jour, et de taille celle là, comment négocier ce passage obligé au Cap Vert. Deux options se dessinent d’évidente manière, une traversée au plus près de l’île de Sal pour une route la plus directe possible. Ou chercher un échappatoire dans le Sud, en un vaste mouvement tournant pour se dégager des effets de site, éviter les calmes qui s'alanguissent par delà l'archipel et s’engouffrer dans un alizé de Nord Est que l’on devine se reconstituer à la latitude de la Guinée Bissau.

Rationnement !

Autre thématique dans l’actualité bruissante de la Class40, l’éventuel rationnement en nourriture et en gasoil. Nombres d’équipages s’émeuvent ce matin de la relative lenteur de la course depuis le départ du Havre. Ils sont un certain nombre d’optimistes à avoir tablé sur 19 jours de Transat. A l’entame du 12ème jour de course, et alors que la traversée à proprement parler de l’Atlantique n’a pas débuté, avec les perspectives d’un alizé plus paresseux que jamais, ce sont les questions d’approvisionement qui sont évoquées ici et là. Nourriture, mais aussi le gasoil nécessaire, quand hydrogénérateur et panneaux solaires ne suffisent pas, à charger les batteries du bord, pourraient venir à manquer. En conséquence, les premières restrictions et rationnement de nourriture sont révélées par quelques équipages :

Lamotte Module Création : Luke Berry
"Autrement côté rations : comme tous les concurrents, on commence à se dire qu’on va être limite en nourriture. Alors, de mon côté, j’ai pris les devants en sautant des repas pour préparer les jours 21-21-23? (On a que 20 jours de nourriture). Achille de son côté a une autre approche. Il bouffe tout maintenant et verra à la fin. Il se veut sec et saillant pour son beach body ready à l’arrivée (lol)!"

Edenred : Emmanuel Le Roch 
"Cette transat a une saveur particulière de lenteur ! Décidément chaque jour qui passe nous décale de l'arrivée. Le décompte ne se fait plus... on rajoute des jours... déjà depuis le Portugal, après avoir fait les comptes en eau, Gas Oil et gaz, on se serre la ceinture. Mais là, c'est une cure de diète!"

Redman : Antoine Carpentier
"On a commencé le rationnement, on n'a mangé que deux repas aujourd'hui, ça calme, on a grave faim ! Pour l'instant, on en rigole, mais dans dix jours je ne suis pas sûr que ça sera encore le cas... on a prévu que 19 jours de nourriture et pour ceux qui me connaissent, ils savent que c'est un gros problème et le pire c'est que Pablo partage avec moi la passion du bien manger. le problème de l'eau n'en est pas un, on avait prévu deux jours de plus que la nourriture, va savoir pourquoi ? Le dernier problème étant celui de l'énergie à bord ! Même si on a des panneaux solaires, on doit faire une à deux charges moteur par jour ! On a commencé à couper le maximum d'appareils à bord pour ne pas trop consommer, j'ai même coupé la centrale qui nous permet d'avoir les infos vent, le pilote auto, l'ordi du bord pendant deux heures cet après-midi... on barre beaucoup."

La perf du jour : Gain de 5 place ce matin pour Freedom. Thibaut Lefevere et Thomas Bulck pointent en 32ème position après avoir tutoyé les 300 milles parcourus ces dernières 24 heures, à plus de 12 noeuds de moyenne. Un performance comparable à celle des soeurs Julia et Jeanne Courtois (Saint James - Biscuiterie de l'Abbaye) qui ont fait un bond de trois places au général. 

Ils ont dit :

Everial : Stan Thuret
"A 50 milles du Sahara. Juste devant Dhakla. Et là sort de nulle part un bateau. Une barque plutôt. Un bien frêle canot de 7m peut-être. Au moteur. 3 pêcheurs africains à bord. Ils se rapprochent comme ils peuvent face et à mon vent. Le 147 surfe à 15nds dans des vagues de 3m. Les deux bateaux s’approchent respectueusement. Je sors Mathieu de sa sieste. On est sur le pont en cirés Cotten. Et eux aussi ont le même ciré. Les 3 pêcheurs secoués lèvent alors leurs bras en signe de salut et d’encouragement. On leur retourne de plus bel cet élan. On a le sourire et eux aussi."

Avanade : Maxime Cauwe
"Todo bien à bord d'Avanade et encore plus depuis que Jules a réussi à faire repartir le pilote automatique de secours. On peut enfin passer plus de temps aux réglages, passer sur des quarts plus structurés où tu fais de la nav, du réglage etc. plutôt que d'être rivé à ton siège de barre. Encore une bonne journée compliquée à tricoter dans le petit temps avant de mettre le clignotant à droite et go pour la grande chevauchée vers la Martinique!"

Exploring Tech for good : Enguerrand Granoux
"On a décidé de se battre. Alors on a alterné 1h à la barre, 1h à dormir ou du moins à essayer, toujours habillé si jamais il faut aller aider celui qui est dehors rapidement ! La nuit a été sportive ! 20/25 nds a 130 du vent, le bateau partait dans des accélérations impressionnantes, le tout avec la pleine lune ! Incroyable comme spectacle ! Le jeu était de comparer la vitesse du bateau sur le pos report toute les heures (relevé de la position et vitesse de la flotte toute les heures) ! Victor a parfaitement maitrisé son sujet avec un beau 13.5 noeuds de moyenne sur une heure en milieu de nuit ! Pas facile mais on a réussi à tenir jusqu’au lever du soleil ! A ce moment là le vent continue de monter, on se dit que c’est le moment de passer sous petit Spi. On a à peine eu le temps de finir notre manœuvre et de ranger que le vent tombe, ni une ni deux, on change à nouveau de voile pour un spi plus grand ! On souffle enfin et on enlève nos cirées pour respirer un peu ! Erreur ! On voit l’afficheur passer de 15 nds à 25/30nds en 2 minutes ! On se dit que ça va passer, on prend la barre est on profite, le bateau par en survitesse sur chaque vague c’est super impressionnant, une première pointes a 20nds une deuxième à 21.8nds, nouveau record validé par Enguerrand ! On se demande si le bateau va tenir, si le bout dehors ne va pas exploser ! Mais tout résiste bien, on a vraiment confiance dans le bateau !"

Milai : Anna Beaugé 
"Temps bizarre sur la planète mer ! A l'approche de la dépression tropicale en formation, le vent observé n'a pas grand chose à voir avec ni l'une ni l'autre des prévisions, aussi nous avançons à pas de loup, chaque longueur parcourue étant un gain bon à prendre. La flotte se tasse un peu, il y a l'effet accordéon des différents systèmes météo, on a vu le paquet de tête s'arrêter net pedant une heure ou deux et on regarde toujours dans le rétro, ceux  qui fusent derrière. Proche de la zone poissonneuse africaine, les dauphins ont fait leur réapparition : ils sont petits, presque tous gris et certains tachetés. Il fait très doux gris, plutôt humide, la journée; la lumière est très blanchâtre, le ciel  est complexe, quelques pluies  éparses..."

Seafrigo - Sogestran : Cédric Chateau
"Après 24h magiques, plein fer vers l'île de Sal avec des moyennes supérieures à la moyenne de nos camarades, Seafrigo-Sogestran se retrouve de nouveau dans la mêlée de la "ligue 2". L'ambiance à bord était à la concentration aujourd'hui pour éviter la sortie de route synonyme de potentielles avaries. On a vraiment tiré sur le bateau et celui-ci a bien tenu la cadence infernale que nous lui avons imposée. C'est donc du coup un peu cramés que nous rejoignons nos camarades du 2nd groupe (le groupe des leaders étant un peu détaché). Il va falloir rester lucide car la suite du scénario va jouer avec nos nerfs sur un plan d'eau des plus ouverts tactiquement. Résultat des courses dans 24/36 heures."

Calliste Antoine : Croatia Full of Life
"Journée plus légère niveau vent et vitesse, on a pas mal dormi. Incertitudes de la nuit, sans moteur pour énergie et avec une vitesse trop faible pour l'hyrogénérateur, ça va être compliqué (7,5knts de vitesse pour avoir du jus. On a fait le point nourriture aujourd'hui, c'est limite pour les routages à 23 jour de course. Sinon on a recollé avec la flotte de devant mais la flotte de derrière est revenue aussi, ça sent le second départ au Cap Vert."

Olivier Magré : E.Leclerc - Ville-La-Grand 
"48H bien actives avec ce bon vent, donc on en a bien profité ! (409 nm sur 24h ! Ca fait du milles ! Maintenant on retrouve un vieil ennemi, la pétole ! Ca devient assez calme, particulièrement dans la nuit demain soir jusqu'à vendredi matin. J'ose encore espérer que les fichiers vont s'améliorer mais il y a bien souvent peu de place pour ca malheureusement."

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