Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
    Sign for Com (GER 189)
    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
    TQuila (IRL 159)
    A. Richardson
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TJVNLH, J+20 : Ca se décante !

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Lentement, mais sûrement, à 600 et quelques milles de l’arrivée et au terme, déjà, de près de trois semaines de course, la situation en tête du groupe des 43 Class40 en lice commencent à se décanter. Le leader de l’épreuve, Redman du duo Franco-Espagnol Antoine Carpentier - Pablo Santurde, à défaut de creuser les écarts, parvient toujours avec une belle intelligence de course, à naviguer en position de contrôle, bien positionné entre la marque et ses poursuivants. 

Ceux-ci doivent, pour le déborder, rallonger leur route, dans un alizé toujours aussi mou et capricieux peu propice aux belles envolées. Ca bataille pourtant dur à une trentaine de milles seulement du leader ! Jugez plutôt. Du deuxième, l’épatant équipage Havro-Havrais de Seafrigo-Sogestran Chateau - Mion, au 11ème, les filles de La Boulangère Bio Amélie Grassi et Marie Riou, on ne compte qu’une cinquantaine de milles d’écart. Dix bateaux sont encore en mesure de jouer le podium, dont au moins 6, Banque du Léman (Gautier - Koster), Volvo (Gerckens - Hantzperg), Lamotte Module Création (Berry - Nebout), LaManche#EvidenceNautique (Jossier - Loison) et Edenred (Le Roch - Quiroga), toujours en capacité d’exploiter la moindre défaillance des hommes de tête. Des grands favoris tous au rendez-vous, on déplore seulement la mise en retrait de Crédit Mutuel (Lipinski -Pulvé), bien pénalisé par leur voile de quille en chou fleur depuis le choc avec un OFNI.

Les messages des bateaux en attestent, l’envie d’en finir avec cette interminable transat est bien présente chez tous les équipages. Fatigue, restriction d’eau et de nourriture pour beaucoup, chaleur intense, instabilité de l’alizé, sargasses... la litanie des soucis empêcheurs de naviguer en rond use les corps et les esprits. Certes, les conditions de vent et de mer sont paisibles, mais elles exigent des marins une application d’autant plus grande que les gains sur la route se font aux détails, aux micro-réglages, et à une concentration de plus en plus difficile à maîtriser au terme de près de 4 000 milles d’un incessant combat, tant la densité de la flotte, en nombre comme en qualité, a poussé les équipages à se surpasser depuis la première minute de course.

L’intensité de la course, les divagations de l’alizé et les écarts, plus de 1 000 miles entre le leader Redman et le dernier, Terre Exotique (Guiguen - Pinson) ont insidieusement scindé le peloton en trois groupes de plus en plus distincts. Le groupe leader inclue ce matin 17 bateaux, en comptant Croatia Full of Life (Kostelic - Antoine). 50 milles derrière le bateau croate, une douzaine de voiliers où l’on a envie d’inclure Entrepreneurs pour la planète de Sébastien Audigane et François Jambou, toujours accrochés à leur 29ème place, et qui se battent pour demeurer au contact de ce gruppetto. La famille Kervarrec, Simon et Yannick (Samsic E.Leclerc) emmène l’arrière garde, 14 Class40 parfaitement dans leur course, dont chaque équipage vit à fond l’aventure, l’expérience maritime unique et cette vie de marin entièrement dédiée à la bonne marche du navire, à l’harmonie entre homme et machine, dans la contemplation et l’admiration d’un environnement exclusif, rare, unique, et ses langueurs océanes….

Les Fun facts d’Enguerrand - Exploring Tech for Good

⁃ On continue à se faire des petites parties de yams dans les temps mort :) 3-0 pour Victor :-/ 
⁃ Toujours pas vu de grains d’alizé 
⁃ Ça fait exactement 15 jours qu’on navigue sous spi !! Incroyable pourquoi on transporte les autres voiles ?
⁃ Une belle pointe a 13,1 nds dans l'aprem !! 
⁃ Au menu de ce soir :  Tartiflette !!

Ils ont dit :

Morgane Ursault-Poupon - UP SAILING Unis pour la planète

"Longue nuit sous les nuages ou bipolarité d'humeur vagabonde. Ce soir, c'est Orion qui nous montre le chemin. La constellation égaye le ciel assombri par de grosse masses sombres. Le vent est mou , le bateau aussi. Heureusement la mer est belle. Ce soir mon humeur ondule telle les vagues. Tantôt dans le creux en plein spleen, tantôt au sommet en pleine forme. La mélancolie s'empare de moi au vu de notre position. Je me dis que l'on ne mérites pas d’être là où on est actuellement, que ce n'est pas juste et que l'on devrait être dix places devant... J'espère que notre option "Sud" va payer... C'est ça la course au large, c'est un mélange d'émotions fortes, des plus difficiles aux plus agréables . C'est des moments de rage, d'enervement et de tristesse. Puis en l'espace d'un instant, on relativise, on se dit que l'on a vraiment de la chance de vivre de telles aventures. Après une petite baisse de moral il faut se ressaisir. Ca ne doit pas durer, ca ne doit pas gâcher de tels moments magiques, suspendus dans le temps. Cette course est belle et quoi qu'il arrive, nous devons nous battre jusqu'au bout pour ne rien regretter. On lève la tête, on reste fières et dignes, on reste concentrées . C'est ca qui est puissant dans les compétitions que nous vivons, c'est cette intensité d'émotions qui nous submergent. Tout est relatif, la force du mental est passionnante."

Calliste Antoine - Croatia Full of Life
« Toute la journée sous pilote, trop de soleil en extérieur, l'intérieur du bateau était un vrai four. Après15h la délivrance ! Le soleil est de l'autre coté des voiles. On peut enfin sortir ! Ivica a ouvert le dernier bloc de viande qui en fait n'est que du gras, un gros bloc de gras, il mange ça en tranche avec de l'ail cru "that's good energy you know ! » oui mais sans façon, merci ! surtout par 40°, mon estomac n'est pas assez fort pour ça ! »

Antoine Carpentier - Redman
« On naviguait dans les mêmes conditions de vent à peu de chose près ce matin que les autres et puis, vers 12h TU, le vent à molli, on est passé de 14 noeuds de vent à 12 puis 10 puis 8 noeuds avec de temps en temps 7 noeuds de vent au compteur. Alors que 50 milles derrière ils affichaient  les mêmes vitesses qu'en matinée ! Et là, ça fait mal, on a vu notre avance passer de 50 milles à 38 en moins de 6 heures... ça fait bien réfléchir pour ceux qui pensent que le match est plié... Nous avons un placement de contrôle idéal, le groupe de poursuivants est dans notre axe, s'ils veulent nous dépasser, ils doivent passer à côté de nous ou faire un énorme détour donc à un moment ils auront le même vent que nous… »

Jean Galfione - Serenis Consulting
"On revient du diable Vauvert. On a eu une phase délicate où on a eu le moral à zéro. On a compté pas mal de retard mais on s’est remobilisés et aujourd’hui on se retrouve à une place convenable. On ne compte évidemment pas s’arrêter là. On lâche les chevaux même si, dans l’immédiat, il n’y a pas de coups tactiques à faire. On continue de grappiller des milles même si les concurrents qui restent devant sont aussi les plus rapides du peloton. Le fait de revenir sur le groupe de tête nous laisse de l’espoir. Toutes les heures, on décortique les relevés de positions de nos concurrents. On est dedans. On ne lésine pas sur le matossage. On est constamment sur les réglages et on se bat en permanence avec les algues."

Anne Beaugé - Milai
« 823 milles, ca commence à sentir un petit peu l'arrivée ! Je commence à penser aux piqures de moustiques à venir, aux bruits des grenouilles la nuit, aux rires avec les amis... J'ai vu sur une photo que Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon avaient des cocos fraiches avec une paille a l'arrivée, on aura des cocos nous aussi ? »

Amélie Grassi - La Boulangère Bio
"Nous sommes désormais à 3 jours de l'arrivée, l'ETA se précise. Pour moi, les fins de courses sont toujours accompagnées de sensations contradictoires, entre l'envie d'arriver le plus vite possible afin de gagner des places et retrouver nos proches, et l'inquiétude de finir un voyage agréable pour retourner au quotidien terrien. Outre ces questionnements personnels, la course bat son plein. Nous sommes agrippées au groupe de tête et veillons à ne jamais infléchir le rythme, avec la ferme intention de jouer tous les coups possibles pour regagner quelques places. Nous sommes reposées, sereines et concentrées, je suis ravie de l'état d'esprit positif que nous avons su maintenir jusqu'ici et qui devrait être une force pour les derniers instants décisifs de cette Transat Jacques Vabre. »

Imprimante Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Delicious partager sur Digg partager sur Google partager sur Myspace partager sur Yahoo!

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