Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
    Sign for Com (GER 189)
    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
    TQuila (IRL 159)
    A. Richardson
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TJVNLH, J+21 :J’ai faim !

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Antoine Carpentier et son « précieux » Pablo Santurde en terminent ce matin avec leur avant dernière nuit en mer. Plus qu’un « dodo » et leur Redman entamera les dernières manoeuvres d’approche en direction du rocher du Diamant et de Fort de France, où son arrivée pourrait être jugée lundi après-midi heure française. 

Si le conditionnel s’impose comme pour toute régate, celui-ci est fortement teinté de certitudes, tant les deux hommes affichent de maîtrise et de contrôle depuis leur coup d’état du 18 novembre dernier. Ils résistent toujours et encore aux assauts inspirés de tous les protagonistes favoris de l’épreuve, et Dieu sait qu’ils sont nombreux. Mais leur habileté à trouver les bons filets de vent dans un alizé souffreteux, à déclencher aux plus judicieux des moments les empannages pour bloquer toute tentative de débordement de leurs adversaires, a, jour après jours, ciselé les contours d’un triomphe annoncé, en étirant la flotte de leur poursuivant et en écrémant impitoyablement les candidats à leur trône. On ne compte plus ce matin, à 340 milles du but, qu’une poignée de Class40 encore en mesure de profiter du moindre coup du sort. Les Havrais Cédric Chateau et Jérémie Mion, surtout reconnus pour leurs qualités de régatiers inshore, s’ils parviennent à contenir les Suisses de Banque du Léman (Gautier - Koster), sont en passe de signer un formidable exploit. A moins que les Belgo-Français Gerckens - Hantzperg (Volvo) ne réussissent à s’immiscer sur le podium. On le voit, si les derniers milles commencent seulement à lever une partie des palpitantes incertitudes de la course des Class40, ce n’est que dans les tout derniers bords que cette Transat Jacques Vabre livrera son verdict.

L’impatience de voir poindre les Antilles devient électrique à bord des Class40. Trois semaines déjà que les 43 voiliers encore en course (On ne déplore que deux abandons, ceux de Lenzi-Lanternes de Paris (Duchatelet - Renouard) et HBF-Reforest'Action (De Pavant - Gbick) bataillent dans les plus éprouvantes des conditions, petit temps, petits alizés, grosse chaleur et gros efforts. Tous auront mérité leurs parts de paradis martiniquais, des leaders aux duos plongés loin dans les profondeurs des classements et qui livrent chaque jour, à plus de 1 000 milles de l’arrivée, leurs propres combats, leurs propres défis personnels, parfois à vue d’adversaires logés à même enseigne qu’eux, à l’image du trio Recycleurs Bretons - Navaleo des Le Borgne père et fils, à la poursuite des Canadiens de Stormtech Mélodie Schaffer et Ryan Barkey, et Rennes Saint Malo - Rêves de Baptiste Hulin et Christophe Bachman.

Etirée sur 1 500 milles, la flotte s’aligne désormais en route directe pour les leaders vers l’arc Antillais. L’heure des options et des décalages est passée et c’est en vitesse pure, quasiment sur un seul bord tribord que les duos appuient sur le champignon, sans réserve et affamés, au sens figuré mais aussi hélas, au sens propre. Car après 21 jours de course, les réserves de nourriture sont pour beaucoup épuisées et c’est le ventre vide mais le coeur en fête que les Class40 vont rallier la terra ferma.

Aux organisateurs ; ajoutez au Ti Punch d’arrivée quelques amuse-gueules, tant la clameur venue du large monte déjà : « Ou sont les poulardes ? J’ai faim ! Où sont les veaux, les rôtis, les saucisses ? Où sont les fèves, les pâtés de cerf ? Qu’on ripaille à plein ventre pour oublier cette transat ! Y’a pas quelques soissons avec de la bonne soivre, un porcelet, une chèvre rôtie, quelques cygnes blancs bien poivrés! »

Remontada : Jean galfione et Eric Péron (Serenis Consulting) poursuivent leur formidable remontada ; Ils évoluent désormais dans le top 10, en 9ème position après un gain de 5 places ces dernières 24 heures.

Point Vintage : Quatre Class40 méritent l’appellation vintage et se livrent au coeur de la Transat à leur petit challenge personnel, tout à fait officieux. Le vénérable N°1, Terre Exotique de Georges Guiguen et Morgann Pinson ferme après 21 jours de course la marche, à 1 150 milles du leader Redman. Le N° 30 UP SAILING Unis pour la planète de Morgane Ursault-Poupon et Julia Virat, le devance de 250 milles en 42ème place. Le 44 SEC HAYAI des Néerlandais Frans Budel et Ysbrand Endt est 38ème à 1 100 milles de l'arrivée, et le 103 G2C GROUPE - Martinique de Jean Edouard Criquioche et Eric Baray pointent en 32ème place à désormais moins de 1 000 milles de l'arrivée.

Ils ont dit :

Manu Le Roch - Edenred
"Avant dernière nuit en mer! J avoue que la douche d'eau douce commence à être rêvée à bord ! On est maintenant en route directe cap sur l arrivée ! Notre ETA est prévu début d'après midi... une motivation supplémentaire ne pas arriver après 19 h sous peine de passer la nuit en mer à bord du bateau ! Alors on attaque! Superbe final en tout cas de voir autant de Class 40 si groupés. Une main sur le chariot de grand voile prêt à choquer et l'autre sur la manivelle de winch de spi! En avant!"

Antoine Carpentier - Redman
"On s'approche, on s'approche. La tension monte à bord, on ne supporte plus que le vent tourne dans le mauvais sens ou qu'il y ait moins de vent que les prévisions ! On est à l'affût de la carto pour savoir si nos concurrents ont jibé ou s'ils vont plus vite. Chaque pointage où nous sommes plus rapides est fêté d'un petit cri de guerre et, ceux où nous sommes moins rapides, nous plongent dans un état de stress grandissant. Combien de temps ça va durer, on se remémore l' après midi d'hier... il faut qu'on tienne, il faut qu'on tienne ! Moins de 30 heures de course...Il nous reste deux repas chacun. On a de l'eau plus qu'il nous en faut. 5 litres de gasoil, ce qui équivaut à 5 bonnes charges des batteries. Il me reste trois cafés et Pablo a 8 sachets de thé. Au niveau fringue, Pablo n'a plus rien de propre et moi il me reste un caleçon, un polo et un tee-shirt."
Le mythe de Spisyphe

Stan Thuret - Everial
"Tous les matins sont identiques. 
Tous les midis sont identiques. 
Toutes les soirées, toutes les nuits. 
Seul repère terrien. Le temps affiché sur nos cadrans est différent pour chaque lever et coucher de soleil.
Mais sinon, nous sommes statiques. 
On avance en reculant même. 
Chaque jour la météo rallonge le parcours. 
Chaque jour les variations du vent en rajoutent une petite dose. 
Un supplice bien organisé. 
Algues. 
Chaleur. 
Longueur.
Avaries mineures.
Mais un supplice certes choisi que de pousser ce spi. Alors on réfléchit et on accepte.
On est chanceux et privilégiés de faire cette traversée.
Et dans trois jours on aura presque tout oublié."

Imprimante Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Delicious partager sur Digg partager sur Google partager sur Myspace partager sur Yahoo!

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