Class40
Tours du Monde
Sélection RDR 2022
  • 1
    Sogestran Seafrigo (FRA 197)
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    G. Pirouelle
  • 2
    Sign for Com (GER 189)
    Sign for Com (GER 189)
    M. Fink
  • 3
    TQuila (IRL 159)
    TQuila (IRL 159)
    A. Richardson
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Route du Rhum : C’est la lutte finale…

© Kito de Pavant
© Kito de Pavant

Il fonce vers l’arrivée qu’il devrait rallier dans les prochaines 24 heures. Sauf retournement de dernière minute, Yoann Richomme (Paprec Arkéa) est attendu en grand vainqueur dans la matinée de demain à Pointe-à-Pitre (à partir de 15h, heure métropole). Impérial, presque intouchable, le leader caracole vers un doublé historique en Class40 sur la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Pour ne rien gâcher, il progresse avec la promesse d’exploser son propre temps de référence, établi il y a quatre ans, de près de 48 heures. Mais dans son sillage, la bataille fait rage à tous les étages. D’un bord à l’autre, la course redouble d’intensité. Chaque place du classement se dispute cher, très cher. À commencer par celles du podium, avec deux protagonistes qui n’ont pas fini de se rendre coup sur coup aux trousses du leader. Le duel que livrent l’Italien Ambrogio Beccaria (Allagrande-Pirelli) et Corentin Douguet (Queguiner-Innoveo), au coude-à-coude, alors qu’il reste 400 milles à courir, est superbe. Avec moins d’un mille par rapport au but pour les séparer, il garantit de préserver le suspense jusqu’au bout de la ligne, après un tour de la Guadeloupe qui n’a pas son pareil pour offrir son lot d'inévitables rebondissements.

« Le match avec Corentin est passionnant. Hier, c’était un peu plié, j’étais du mauvais côté du nuage et il m’a collé un bon paquet de milles. Aujourd’hui c’est à mon tour de reprendre du terrain, même si je pense que par rapport il a encore un peu d’avance. » Les mots d’ Ambrogio Beccaria ont sans équivoque alors qu’il apprécie à sa juste valeur les « sensations magiques » que lui offre son bateau. « A présent, j’ai la chance de pouvoir exploiter son potentiel. C’est un avion ! » À 15 nœuds de moyenne sur les dernières 24 heures, l’Italien donne le meilleur de lui-même face à un adversaire direct qui ne lâche rien non plus dans des alizés musclés. À 90 milles du chef de troupe, c’est en mode match-race océanique que ces deux là progressent vers l’arrivée.

Solitaires groupés, conditions engagées

Mais ils ne sont les seuls, alors que d’un bord à l’autre, les solitaires, très groupés, font part de conditions engagées qui ne laissent aucun répit. « Là, c’est de la navigation dans les alizés comme dans les livres, du vent fort, des vagues et du soleil. Et pour rendre tout ça amusant, on mélange quelques grains dedans. En matière de compétition, les écarts se sont un peu creusés, mais je reste d’attaque. On ne sait jamais ! Les copains de derrière sont quand même pas si loin que ça, » témoigne de son côté Simon Koster (Banque du Leman). Le Suisse, en 4e position, est bien placé pour savoir que ses poursuivants, en embuscade, ne laisseront pas s’échapper la moindre opportunité qui voudrait bien se présenter sous leur étrave ronde. La bataille des scows se corse à mesure que les milles défilent dans les alizés bien établis à 17/18 nœuds. Xavier Macaire (Groupe SNEF) à Luke Berry (Lamotte-Module Création), respectivement 5è et 6è, se tiennent aussi en moins d’un mille. Gare aussi à Antoine Carpentier (Redman), ou encore Alberto Bona (IBSA) qui font tous deux preuve d’une belle constance aux avant-postes.

Un vrac, et ça repart

Dans les rangs de la flotte, nombreux sont ceux qui régatent sur l’océan comme s’ils naviguaient en baie, par relevés de positions interposés. Mais dans ce contexte de compétition exacerbée, le moindre souci se paye cash. Tout se joue au gré des grains et des claques de vent aussi violentes que soudaines qui malmènent les solitaires. Sous spi et sous les nuages, les péripéties se multiplient. « Le bateau est entré en survitesse à 25 nœuds dans une vague et a atterri le nez dans l’eau. Il y a alors eu une énorme surcharge sur le spi et celui-ci, paix à son âme, nous a rendu la sienne, » raconte William Mathelin-Moreaux (Dékuple). 17è, celui qui s’apprête à vite réparer cette voile précieuse, ferraille dans un petit groupe compact où pointent Baptiste Hulin (Rennes / Saint-Malo / Parenthèses de Vie), Jules Bonnier (Nestenn-Entrepreneurs pour la planète), ou encore l’Américain **Alex Mehran **(Polka Dot). Et c’est sans compter avec les Sudistes d’hier qui reviennent dans la bataille alors que les sillages convergent en direction de la Guadeloupe. C’est le cas de Cédric Chateau (Sogestran Seafrigo), qui après avoir vu son bateau se coucher dans une survente affiche, comme les leaders, une belle vitesse de 15 nœuds. Un vrac et ça repart !

Ambrogio Beccaria (Allagrande-Pirelli) : « j’arrive à faire des belles vitesses, à bourriner »
« Depuis le début, j’ai des hauts et des bas ; et aujourd’hui, je suis dans le très haut. Je comprends mieux les nuages, et j’arrive à jouer avec. Je me sens plus à l’aise. C’est ma première course en solitaire sur ce bateau et il m’a fallu un peu de temps pour bien le prendre en main dans les moments où ça va vite. À présent, j’arrive à faire des belles vitesses, à bourriner ; et j’en suis très content. Le match avec Corentin est passionnant. Hier, c’était un peu plié. J’étais du resté mauvais côté du nuage et il m’a collé un bon paquet de milles. Aujourd’hui, c’est à mon tour de reprendre des milles, même si je pense que par rapport au but et si on empanne, il doit être encore 10 milles devant. Mais on a encore 24 heures de course et il reste le tour de la Guadeloupe à faire, ce qui laisse le jeu très ouvert. Les sensations à bord de mon bateau sont magiques. J’apprécie vraiment la chance que j’ai de pouvoir exploiter son potentiel. C’est un avion ! Il est rapide dans toutes les conditions, même si depuis le deuxième front je n’ai plus d’aérien et plus d’infos, ce qui rend difficile les choix tactiques, notamment au niveau des voiles. Et le pilote ne fonctionne pas en mode vent. Quand il faut faire du tout droit, ça va, mais quand il faut marcher en vitesse par rapport au but, ce n’est pas génial, même si je m’en sors. La fin de course s’annonce incroyable en termes d’intensité et c’est pour ça que la nuit dernière j’ai essayé de faire un max de dodo ! »

source: OC SPort pen Duick

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